Archive de : mai, 2015
Ce Mad Max respecte vraiment l’esprit de l’original, voire plus, puisque la scène d’introduction qui nous présente le monde des hommes du désert (les fous qui attaquaient déjà Max dans les opus précédents) est jubilatoire. On nage en plein univers steampunk post-apocalyptique, soigné et bien noir. Les humains ne sont plus libres mais servent soit de soldats pour les hommes, soit de reproductrices pour les femmes. Toutes les femmes ? Non car voilà qu’entre en scène :
Avec son allure de warrior, c’est un personnage de femme très fort, qui cache sous sa carapace de guerrière sans cœur une détermination sans faille et qui va devenir l’une des alliées de Max. Charlize Theron a vraiment trop la classe, et même sous la crasse, elle est plus belle que jamais. On retrouve également Nicholas Hoult qui jouait dans la série Skins et Tom Hardy, que je ne connais pas mais qui interprète un Max crédible (ah bah c’est sûr il dit pas beaucoup de texte, mais il a un certain humour et de la présence).
Eh oui, c’est bien connu, dans le désert on peut trouver des bombasses. Sans rire, je trouve que les personnages féminins du film apportent une touche d’espoir et de douceur dans ce monde de violence. J’ai apprécié la vision que le réalisateur avait de leurs rapports, comme si la solidarité féminine était le dernier rempart contre la folie guerrière.
Honnêtement, au niveau combats et poursuites, on en a pour son argent : C’est grandiose, rythmé et super bien filmé. À mon goût ces séquences auraient pu être légèrement raccourcies mais je chipote, car j’ai été scotchée tout le long et je ne me suis pas ennuyée. Il y a de très bonnes trouvailles comme ce guitariste hystérique qui accompagne à grands coups de riffs les moments de baston : Excellent Wayne !
Vraiment je suis enthousiasmée par ce film, c’est une très bonne surprise, George Miller se permet même des clin-d’œil aux épisodes précédents et prouve qu’il a vraiment voulu rendre hommage à ce genre de film, ce qu’il a fait avec brio. Du très bon film d’action alors n’hésitez surtout pas.
Imaginez le far-west, les colons ignorant que parmi eux évolue une horde de loups-garous déchaînés qui protège le mal ultime : Notre Dame Des Loups, leur maîtresse. Les membres de la bande de chasseurs (les veneurs) qui les traque ont tous une histoire qui leur est propre mais un destin commun : éradiquer ces loups et protéger l’humanité de ce fléau à grands coups de balles en argent.
La façon dont se déroule l’histoire est assez surprenante au départ (bien-sûr je ne révélerai pas le procédé de narration), mais elle est vraiment ingénieuse et permet de mieux faire connaissance avec chaque personnage. Les héros ne sont pas forcément ceux qu’on croit et même les chasseurs ont leur côté sombre.
Le rythme est soutenu, j’ai dévoré ce roman comme j’aurai regardé un très bon western. Le fantastique se marie parfaitement avec l’ambiance cowboys virils, c’est sanglant et sans concession.
J’aime retranscrire par le dessin la manière dont je me m’imagine les personnages. Je vous présente Evangeline, meneuse du pack, la horde de molosses qui protège les chasseurs.
Je vous conseille vivement la lecture de ce bouquin qui se lit très rapidement !
Et c’est bien normal car pour ce film Jake Gyllenhaal (inoubliable dans Donnie Darko) a perdu 15 kilos… On est loin de son personnage de beau gosse dans Prince Of Persia ! Dans ce film, il est Lou et traîne donc sa silhouette méconnaissable et ses cheveux gras dans les rues de Los Angeles, à la recherche d’un job. Lou est un type pas spécialement sympathique mais il a des valeurs sur ce que dois faire un homme pour trouver du travail : Comme s’il avait bouffé le guide du parfait commercial sans le régurgiter. Sûr de son aptitude à être l’employé du mois, il cherche du travail sans en trouver jusqu’à ce qu’il tombe sur un grave accident de la route filmé par un journaliste à sensation, en toute légalité.
Caméra toute pourrie en main, notre héros ne tient pas compte du respect de la personne et de la réflexion que peut amener une image choc. Il veut du sanglant, des plans rapprochés et surtout… De l’oseille ! Tout débutant qu’il soit, il va tomber sur une journaliste adepte d’images choc qui va devenir son mentor et apprécier son style. Notre brave Lou va se trouver un comparse assez naïf pour l’accompagner dans ses virées nocturnes, devenant avec son employé aussi tyrannique et sans scrupules que ses méthodes.
Sans foi ni loi, Lou va flirter dangereusement avec la limite de l’atteinte à la vie privée voire plus… Il faut préciser que les images qui intéressent la journaliste concernent uniquement les braves citoyens américains blancs de bonne famille, ce qui arrive à la plèbe ne faisant pas d’audience selon elle.
J’ai trouvé que ce film était une bonne critique de la presse dite à sensation et de son éthique. Jake Gyllenhaal nous offre une performance hallucinée et très juste, j’aime vraiment ce que tu fais Jacky ! Allez, bon film !
J’avais déjà pu voir une œuvre de Jérôme Zonder à l’expo nantaise « la Belle Peinture Est Derrière Nous« , au Lieu Unique. Il s’agissait d’une peinture exposée sur le sol représentant des corps nus les uns à côté des autres qui vous faisaient penser immédiatement à ces charniers découverts lors de la fin de la seconde guerre mondiale. Le genre de chose qui ne vous laisse pas indifférent.
Puis j’ai loupé sa seconde exposition, toujours au Lieu Unique au printemps 2014. Donc séance de rattrapage à Paris, avec une scénographie ultra soignée et une ambiance assez particulière.
Les tableaux qui font le plus d’effet (en tout cas pour ma part) sont les représentations de scènes de tortures avec des enfants. Un poster de La Belle Et Le Clochard côtoie une revue porno, un zombie tiré de The Walking Dead se trouve dans la même scène qu’un écusson de croix gammée dessinée à l’envers par un enfant. N’allez pas croire que tout ça soit gratuit. Si on se renseigne sur l’œuvre de Zonder, ce que j’ai fait grâce à un livre acheté après l’exposition, on comprend que des scènes générées par la Shoah ou autres crimes perpétrés au Rwanda ont imprimé la rétine du peintre. Il les dénonce en mettant en scène des enfants, ce qui a encore plus d’impact.
Certaines scènes se devinent, comme ces femmes que l’on voit courir nues dans une forêt, dessinées en pointillés, comme sur une photo très floue. L’auteur explique qu’elles se dirigent vers les chambres à gaz. Ici, pas de choc frontal, comme si le destin de ces pauvres femmes était si horrible qu’il n’était pas montrable et juste suggéré.
La représentation du corps chez Jérôme Zonder est particulière, l’homme semble se déformer, on essaie tant bien que mal de reconnaître quelle partie est représentée, puis on se rend compte que tout en subtilité, l’auteur joue avec ces corps et la représentation que l’on peut s’en faire.
Cette exposition m’a touchée par son un côté mélancolique : on se promène, on s’attarde sur certaines œuvres qui nous interpellent et en sortant, on se dit qu’on vient de voir quelque chose qui nous a un peu bousculé. Impossible de rester insensible face à ces œuvres. Si vous êtes sur Paris, allez donc jeter un œil à cet univers si spécial.
Pour finir avec un peu de légèreté, j’ai acheté à la boutique du musée un porte-clef assez fun de Leatherface (Massacre À La tronçonneuse pour les connaisseurs) qui m’a bien fait rire. On a tous besoin de décompresser après un plein d’émotions !
Et parce que c’est vous, le teaser de l’expo et ses bruitages qui font hérisser le poil !
Bienvenue à toi !
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