Archive de : décembre, 2015
Si j’ai emprunté ce livre à la bibliothèque c’est parce que j’avais adoré le roman de Brigitte Aubert : Ténèbres sur Jacksonville, un roman de morts-vivants avec pour héros deux gamins bien attachants vivant dans un coin paumé des States. Je l’ai tellement aimé que j’ai recherché un roman du même auteur et j’ai eu le plaisir de trouver ce fameux Souffle de l’ogre. Je ne connais pas toute l’œuvre de Brigitte Aubert mais j’ai en tout cas bien compris que c’était une auteure décomplexée qui peut passer facilement d’un genre littéraire à un autre.
Le roman commence très fort avec une course-poursuite effrénée entre un père et ses sept enfants, qu’il a tenté de perdre dans les bois. Ça vous rappelle quelque chose ? C’est fait pour ! Mais la ressemblance avec le Petit Poucet s’arrête là, car dans ce conte-là, le père massacre ses enfants et les débite en quartiers de viande. Seul le petit Sept (c’est son nom) réussi à échapper à la vindicte de son père et à rentrer chez lui. Il va comprendre que le monde des adultes est mauvais et que ses parents font des enfants dans le seul but de les tuer : ils récupèrent leurs cheveux pour les vendre puis les transforment en viande qu’il se font payer par le boucher du village. Waouh , ça commence fort et ce n’est que le début. Sept va réaliser qu’une sorte de mal touche les gens de son village et il prend la fuite avec Un, le seul de ses frère qui a été épargné (car il sert de chien de compagnie, attaché dans la cour). Notre petit Sept va donc porter son frère aveugle, muet et handicapé sur le dos et fuir dans une aventure parsemée de sang et de personnages plus horribles les un que les autres.
Autant le dire tout de suite, Brigitte Aubert y va vraiment fort avec le traitement infligé aux rares créatures innocentes de son roman. Enfants, femmes, tout y passe…Certains passage m’ont mis carrément mal à l’aise. Les personnages de contes de fée sont bousculés et maltraités, mais quand on y pense, les contes originaux sont assez cruels et notre auteure va jusqu’au bout du concept, résultat : le petit chaperon rouge s’est faite dévorer par le loup, Peau-d’âne a dû partager la couche de son père et la Belle au bois dormant est devenue une junkie enfermée dans un château mort.
Sept, le héros, est un sacré petit garçon. Alors qu’il aurait toutes les raisons de baisser les bras et se laisser gagner par l’horreur, il lutte vaillamment en s’accrochant désespérément à son frère. D’ailleurs, cette relation avec ce frère muet qui le conseille en lui tapotant le bras est une bouffée d’air frais. Sept va heureusement rencontrer des personnages qui comme lui ne sont pas corrompus par le mal, dont Blanche (Blanche-Neige of course), l’infante (Peau-d’âne) et le Chat Botté.
Au final, oui clairement j’ai aimé ce livre. Déjà, j’aime les contes de fées et l’idée de retrouver les personnages qui ont peuplé mon enfance est jouissive. Par contre, je suis peut-être trop sensible mais vraiment, la cruauté de certaines scène m’a assez choquée. Dernièrement, la scène qui m’a le plus retournée dans une série (attention au spoiler si vous ne l’avez pas encore vue) c’est dans la saison 4 d’American Horror Story avec le snuff-movie au relent nazi dans lequel le personnage d’Elsa Mars perdait ses jambes. Et ben là c’était pareil, je me suis vraiment sentie mal.
Bon, on ne montre pas ce livre à ses enfants et si on en a, on essaie de prendre du recul et on tente l’aventure dans un monde ultra sombre…
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