Archive de : mars, 2016
Alors voilà le topo : en 1975, le producteur français Michel Seydoux est totalement enthousiasmé par l’œuvre barrée mais puissante d’Alejandro Jodorowsky (et plus précisément les deux films qu’il a réalisés : La Montagne Sacrée et El Topo). Il lui propose donc de l’accompagner dans la réalisation de son prochain film, le laissant totalement libre sur le choix du sujet. Jodorowsky choisit Dune, le roman culte de Frank Herbert, et ceci totalement au pif, sans même l’avoir lu.
Car oui, on le comprend assez vite, Jodorowsky est assez barré, mais surtout il va jusqu’au bout de ses idées et pour créer ce fameux Dune (qu’il finira forcément par lire), il va mobiliser toutes ses ressources et suivre uniquement son intuition pour le choix des acteurs.
Au passage, pour ceux qui ne connaissent pas Dune, vous pouvez aller voir le documentaire sans peur d’être perdus, car tout est expliqué. Je me permets de vous l’affirmer car une amie est venue le voir sans rien connaître de l’œuvre de Franck Herbert et qu’elle a vraiment apprécié le documentaire.
Jodorowsky s’est pourtant entouré des meilleurs pour ce film, dont les plus connus : Moebius, Giger ou encore Dan O’Bannon et Chris Foss. Tout ça au prix de négociations épiques et géniales (avec Dali et Amanda Lear notamment), des colères (avec le groupe Pink Floyd) et un flair inné pour s’entourer des meilleurs.
En effet, Jodorowsky a expliqué plan par plan et avec une précision étonnante, sa vision de Dune, des personnages et des différentes ambiances à Moebius, qui a réalisé le storyboard (magnifique). Grâce à des animations, on peut avoir une idée de ce que le film aurait donné et bordel… ça aurait pété un max ! Toutes les personnes impliquées dans le projet se sont données à fond : Giger, par exemple, aurait créé le monde des Arkonens (les méchants) : un univers noir et bien déviant qui aurait parfaitement collé à l’esprit des personnages.
Je ne vous raconte pas tout mais Jodorowsky savait exactement qui choisir pour donner vie à son monde imaginaire. Il croyait tellement à son projet qu’il a convaincu sans aucune difficulté tout ceux qu’il avait choisi pour l’accompagner dans cette aventure.
Bouh, les méchants, la dictature du fric et le refus de produire des œuvres différentes et novatrices me direz-vous, et vous aurez raison… mais à quelques nuances près : le film avait quand-même une durée finale comprise entre 12 et 20 heures (oui, vous avez bien lu) et Jodorowsky était intransigeant sur ce point. Les acteurs choisis, et là je pense clairement à Dali, auraient pût être difficiles à gérer, voire totalement incontrôlables !
Jodorowsky a vu grand, apparemment trop grand et son imagination sans limite a été étouffée. Mais le temps ayant passé, il a digéré son échec et il est passé à autre chose. Pas nous ! Quand on découvre ce documentaire, la seule question que l’on se pose c’est : qui va tourner ce film ! il ne peut pas rester dans les limbes. Donc je lance un appel aux réalisateurs : reprenez ce scénario, raccourcissez-le de façon intelligente mais FAITES-LE !!!
Dune, c’est finalement David Lynch qui le réalisera en 1984, dans un format plus « normal ». Ce n’est pas un mauvais film pour moi, mais Lynch l’a tout de même renié et c’est Dino De Laurentiis qui l’a finalisé. Globalement, ce que l’on retient de la version lynchienne c’est de belles images et certaines très bonnes idées : pour l’univers très glauque des Arkonens (toujours nos fameux méchants) et l’arme qui marche au son de la voix des Fremens (les gentils). Ah oui, n’oublions pas une musique à tomber : le thème principal est pour moi l’un des meilleurs de ce genre de cinéma (après la B.O. de Conan le Barbare, faut pas déconner non plus). Sinon il est assez chiant et raconté d’une façon trop pesante.
Et bien voilà, vous savez tout ! En fait non, vous ne savez rien…
Courrez voir ce documentaire pour découvrir l’épopée de ce film qui n’a jamais vu le jour mais dont le script hante encore les studios hollywoodiens.
Fidèles au poste comme chaque année et prêts à regarder de 22h30 à 6h00 du mat’ quatre films proposés par les organisateurs, on était plus que motivés par cette soirée !
Cette année, un monde comme jamais, la salle était pleine et ça c’est vraiment génial car cela prouve que ce festival a vraiment trouvé son public. Comme toujours l’ambiance était là et l’organisation pour nous rassasier aussi : p’tit dèj, chips et Oasis, bref tout pour tenir la route !
Le film d’ouverture est tiré d’un manga éponyme (qui à l’air assez génial) et nous raconte la vie d’un mangaka banal et discret, doté d’une certaine imagination pour s’imaginer une vie loin de sa réalité assez triste : auteur non reconnu, effacé, accablé par sa copine qui ne peut supporter son manque d’ambition et de résultat, le pauvre Hideo Suzuki vit sa vie faite de petits échecs personnels. Sa grande fierté est de posséder malgré tout un port d’arme et un fusil qu’il vénère (apparemment c’est rarissime au Japon).
Une épidémie survient et on s’attend donc à un énième film de zombie mais ce qui fait la différence avec les autres et on le voit dès la première attaque, c’est que les zombies se transforment littéralement avec un œil qui part de chaque côté et une façon de se déplacer qui leur est propre et carrément flippante. Ils parlent aussi, enfin ils essaient, comme s’ils avaient gardé un souvenir de qui ils étaient avant (l’athlète qui continue à faire son saut de l’ange est assez mémorable).
Hideo va réussir à s’en sortir et rencontrer une lycéenne, Hiromi, qu’il va entraîner dans sa course pour la survie. Leur relation est le ciment de toute l’histoire car Hideo fera tout pour la protéger et deviendra un Héros bien malgré lui.
J’ai trouvé que ce film était une très bonne surprise car à part quelques longueurs vers la fin, on s’attache à ce héros et on nous offre des scènes vraiment pas mal et parfois déroutantes. Clairement un bon film que je recommande ! Perso je vais me jeter sur le manga, il a l’air plutôt gore.
Plus un thriller bien musclé et violent qu’un film d’horreur, mais également une bonne découverte.
The Ain’t Right est un groupe de musique punk qui galère bien malgré la bonne musique qu’ils font. Ils en sont à siphonner des voitures pour pouvoir continuer leur périple et acceptent de se produire dans un trou paumé avec un public de néonazis pour se faire un peu d’argent.
À la fin du concert, ils tombent accidentellement sur quelque chose qu’ils n’auraient jamais dû voir et deviennent les témoins gênants. La bande qui dirige l’endroit les enferme et décide de s’en débarrasser mais vu que le groupe est assez couillu pour chanter un hymne anti-skins à un public de nazillons, on se doute qu’ils ne sont pas du genre à se laisser faire. Une nuit mouvementée les attend et ils feront tout ce qu’ils peuvent pour s’échapper.
Ce film est vraiment sympa, c’est nerveux, rythmé et le groupe est soudé dans l’adversité dans un huis-clos haletant. Ils vont bien en baver et le film nous réserve quelques bons sursauts et des passages un peu gores mais toujours réalistes.
Un film chilien. J’ai même pas envie de faire la critique tellement c’est une grosse bouse. Imaginez l’équipe d’Hélène Et Les Garçons qui se fait kidnapper par une bande de débiles qui jouent mal. Ajoutez à ça une image bien dégueu et un montage réalisé par un mec dont c’est pas le métier et vous obtenez le film de l’année. Ah si, des fois c’est tellement absurde et mal fait que ça fait rire. Mais bien sûr c’est involontaire.
Ce film était tellement pourri et ne finissait tellement jamais, qu’on a mis les voiles sans regarder le dernier qui avait l’air pourtant pas mal : Lazer Team (bon j’avoue on était un peu crevé aussi). Si des gens l’ont vu, n’hésitez pas à me donner votre avis !
Comme d’habitude l’ambiance était chaude (vu le nombre de bières confisquées, ouaip, elle était bien chaude), chaque film était « introduit » de façon marrante (mais non, je n’irai décidément pas voir Lolo la pompiste chaudasse de la Soirée À La Con) et le public réagissait comme toujours de manière très réactive ! Par contre petit bémol cette année pour certaines personnes qui ont tendance a commenter tout haut le film en faisant des vannes, un peu c’est cool, mais tout le long ça devient vite lourd !
Voilà malgré ce petit coup de gueule (je précise que cela ne concerne que quelques individus et qu’on a passé un bon moment), c’était une bonne petite soirée avec des films bien cools. Rendez-vous pour l’Absurde séance 2016 !
Avis à tous les fans de films d’horreur et autres ambiances glauques vivant en Province :
ça vaut le coup de se prendre un billet de train et de vivre cette expérience une fois dans sa vie, puisqu’on a la chance d’avoir ce lieu en France. Je fantasmais déjà sur les vidéos de maisons hantées aux States avec leurs spéciales Halloween alors quand j’ai reçu en cadeau des places pour le Manoir de Paris, j’étais comme une gamine qui reçois son cadeau à Noël !
Et oui, car à peine arrivés, il faut attendre son tour ( on fait entrer les gens par groupes de 6 à 8 personnes ). Pour vous mettre dans l’ambiance, des acteurs au look effrayant s’amusent à vous jouer des tours. Clairement j’étais pas mal stressée, car si j’adore les films d’horreur, le gore et la tripaille, je suis la cliente idéale pour les jump scare movies : à savoir que si je suis concentrée et que vous me tapez sur l’épaule, vous perdrez immédiatement 3/10 ème de votre audition…
Ce qui est marrant avant tout, c’est de voir les réactions des autres personnes dans le groupe. Le fanfaron qui se la pète au début genre j’ai pas peur (mais qui après n’ose plus entrer en premier dans une salle), la fille qui rigole tout le temps et qui au bout d’un moment hurle de panique car quelque chose l’a touchée dans le noir, ou encore la flipette terrorisée (euh, moi en l’occurrence) qui a tellement une attitude de victime qu’elle devient la cible privilégiée des acteurs. Vous pouvez rester accroché à votre conjoint(e), mais sachez qu’à l’intérieur vous ne contrôlerez rien et que vous pourrez même être séparé momentanément de votre groupe…niark niark niark… La règle absolue c’est de ne pas toucher aux acteurs mais par contre, eux vont se faire un plaisir de vous bousculer (gentiment) et de vous hurler dessus si nécessaire.
Car oui, les acteurs qui incarnent les personnages que vous allez rencontrer vivent à fond leur rôle. Ils doivent franchement s’éclater à voir la réaction des gens, mais aussi terminer la journée sur les rotules !!! Les décors sont extrêmement soignés et vous aurez réellement l’impression d’être dans un film d’horreur dont vous êtes le héros.
Si vous aimez vous faire peur, pas le choix, vous êtes obligés de tenter cette expérience : ne regardez pas de vidéos avant (genre celle en-dessous) et allez-y sans savoir vraiment ce qui vous attend, vous en prendrez plein la tronche !!!! Cette attraction est excellente et de qualité, longue vie au Manoir de Paris !
NB : toutes les images sont tirées de leur site (à part ma tronche à la fin de l’article) : http://www.lemanoirdeparis.fr/
Bienvenue à toi !
Ici tu trouveras tout ce que j'aime en matière de bandes dessinées, de films fantastiques et d'horreur, d'expos et de musique. Il y a même un corner beauté pour les filles (qui ne se prennent pas trop au sérieux)
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