Archive de : décembre, 2016
À l’origine, Westworld est un film des années 70 avecYul Brynner. Cela parle d’un parc d’attraction qui recrée l’Ouest sauvage et dans lequel des hommes et des femmes peuvent revivre les sensations de l’époque avec saloon, bourre-pifs et aventures. Le parc est animé par des robots, dont l’apparence est une réplique parfaite de l’humain. Tout le monde s’amuse, on peut se faire passer pour un vrai dur et se prendre une bonne cuite entre beaufs. Les robots sont inoffensifs pour l’homme et leur rôle est d’encaisser, tout simplement.
Du coup, les robots deviennent fous et veulent prendre leur revanche en éliminant tous les « visiteurs » du parc. C’est un très bon film, que je vous recommande si vous ne l’avez pas vu ! Voilà qu’en 2016, sort la série du même nom, inspirée par ce long-métrage. Le scénario est bien plus approfondi et vous allez vite vous passionner pour ce monde inquiétant dans lequel l’homme peut se livrer à toutes les vilenies sans avoir peur des conséquences.
Car dans le film, les hommes tuaient les robots principalement, là ils n’hésitent pas à dévoiler leur côté sombre avec tout ce que cela peut entraîner.
Le générique est magnifique, il m’a fait penser énormément à celui de Black Sails pour la musique et l’ambiance onirique. Dans la série, les robots humanoïdes sont programmés pour ne pas se rappeler de ce qu’ils peuvent vivre dans la journée : quand ils sont réparés et analysés, ils pensent qu’ils rêvent. Heureusement pour eux car ils sont à la merci totale des visiteurs du parc qui peuvent les violer à loisirs et les tuer quand ça leur chante, en mode « allez, bon toi tu m’a saoulé : BANG ! « . En contrepartie, les robots peuvent quand même brusquer les visiteurs, et même si leurs balles ne leur font aucun mal, ils sont capables de les emmener dans des scénarios tordus où tout est vraiment réaliste.
Le thème du robot qui veut devenir humain et se mettre à penser par lui même n’est pas nouveau, mais très bien traité ici
Une série récente sur le thème des androïdes qui nous ressemblent posait déjà les questions des limites entre l’homme et l’humain et de l’attirance que pouvait susciter ces créatures : Real Humans (elle passait sur Arte et mérite le détour).
Dans Westworld, on compatit au sort de ces robots qui sont tellement proches de nous, qui saignent, ont des bleus à l’âme. L’héroïne, Dolorès, est l’un des plus vieux robots du parc. Elle et d’autres androïdes de la même génération vont commencer à avoir des réminiscences de souvenirs, à « comprendre » qu’il y a quelque chose qui cloche dans les scénarios bien huilés qu’ils revivent en boucle chaque jour.
Comme d’habitude, je ne vais pas trop en révéler mais vraiment, essayez cette série, elle va vous interpeller. En plus il y a un casting bien alléchant : Anthony Hopkins, ce vieux loup de mer mi-ange mi-démon, et la talentueuse Evan Rachel Wood, qui joue le rôle de Dolorès.
La qualité de cette série vous laisse sur les fesses, tellement le scénario est bien ficelé et les images magnifiques. La mise en place de l’intrigue peut en rebuter certains, car le rythme est assez lent au début, mais vraiment, ça vaut le coup de s’accrocher et puis c’est bon de se poser et de prendre son temps, on n’est pas des robots bordel !
Ce qui m’a surprise de prime abord pour cette saison c’est la forme. En effet, l’histoire est racontée comme un reportage de reconstitution (oui vous savez comme dans ces émissions sur les fantômes où l’on voit les vraies personnes qui ont vécu les évènements commenter ce qui leur est arrivé et des acteurs qui jouent leur rôle pour nous montrer ce qui s’est passé, avec « Reconstitution » marqué sous les images). Ce procédé est très bien choisi car il va permettre une interaction entre les personnes qui ont vécu les évènements et celles qui jouent leur rôle.
Car oui, ce qui fait aussi tout le charme de cette série ce sont ses génériques magnifiques, déroutants et inquiétants, qui donnent également des indices sur ce qu’on va voir. Et là, pas de générique ! Bon j’avoue j’ai été un peu déçue mais ne vous inquiétez pas, je m’en suis remise et la qualité de cette saison m’a vite fait oublier ce détail !
Cette saison est plus violente que d’autres grâce à l’ajout de personnages qui sont là pour faire le taf : une bouchère meurtrière et son hachoir, une famille perchée de rednecks tout droit sortie de Délivrance ou encore des fantômes chinois qui rampent sur les murs (mention spéciale aux Chen, chacune de leur apparition est bien flippante).
Pas de chichi, on vous met direct dans l’ambiance
L’histoire racontée par Shelby et Matt Miller, un couple mixte qui fuit la ville après un incident violent, est celle d’une tentative de renaissance. Ils s’installent dans une maison en Caroline du Nord pour se reconstruire, dans laquelle ils vont vivre des évènements bien flippants, tous liés à la légende de Roanoke.
Roanoke c’est quoi ? Vous avez dû en entendre parler dans d’autres séries : c’est une colonie d’une centaine de personnes qui a totalement disparu du continent américain en une nuit, au début de l’installation des colons en Amérique. Le seul indice qui ait été retrouvé c’est « Croatoan » gravé sur un arbre. Et de là est partie la légende : on a parlé d’une maladie qui les avait décimés ou encore d’une attaque par les indiens mais le problème c’est que les corps n’ont jamais été retrouvés. Heureusement, AHS vous donne la « vraie » version de ce qui s’est passé.
Quand vous croyez que c’est fini, que ça s’est calmé, bim ! Retournement de situation. Les personnages sont tous au top, comme d’hab (ok il n’y a pas Jessica Lange mais pour le coup ça n’enlève rien à la qualité de la série), et même Lady Gaga joue bien. Peur-être parce qu’elle ne parle pas. Et qu’on ne la voit pas trop.
Non mais aussi, elle m’a gâché la saison 5, on l’aurait dit toute droit sortie d’un de ses clips ! Je pense que si je n’ai pas aimé cette saison-là c’est aussi que dès le début on nous prenait un peu pour des cons, les auteurs se sont carrément reposés sur leur succès et ont balancé une histoire bancale. Dès les premières images je me suis dit « ah ouais d’accord, donc là on s’en fout du scénario, on te balance des scènes choc et démerde-toi avec pour comprendre ».
Bon c’est dit, heureusement que la saison 6 est là pour rappeler qu‘American Horror Story est une putain de bonne série.
Voilà, je me suis régalée avec cette saison 6 et je suis absolument certaine qu’elle vous plaira, préparez vos mirettes, ça va gicler !
Bienvenue à toi !
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