American Mary

Pimp my body
Réalisé par deux sœurs jumelles ayant l’air légèrement agitées du bocal (et qui jouent également dans le film), American Mary nous a été présenté lors du festival de l‘Absurde Séance 2013. Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’étais curieuse de plonger dans l’univers des modifications corporelles. Personnellement je n’ai même pas un piercing (trop trouillarde), mais je me suis toujours demandé ce qui poussait les gens à vouloir se faire implanter des cornes, des donuts ou des boulons sous la peau. J’aime cet univers un peu déviant dans lequel ces gens s’assument totalement et prennent possession de leur corps en toute liberté. D’ailleurs si vous êtes intéressés par ce genre de milieu, je vous conseillerai vivement « On Tender Hooks« , documentaire très instructif sur la suspension (ah, le type qui se jette d’une falaise uniquement suspendus par des crochets plantés dans son dos, c’est quelque chose…)
Ah Mary, si tu savais…
Déjà le film part avec un bon point car je suis fascinée par l’actrice principale, Katharine Isabelle, que j’avais découverte en ado loup-garou dans le film Ginger Snaps (merci les films d’horreur du jeudi soir sur M6, si si, rappelez-vous, juste après les Contes de la crypte…) et plus récemment dans la série démente Hannibal. Cette fille est très belle mais également inquiétante et froide, euh, un glaçon en fait. Dans American Mary, elle joue une étudiante en médecine qui a du mal à boucler ses fins de mois et qui par un concours de circonstances va se retrouver à effectuer des opérations plus ou moins étranges dans le monde de la transformation corporelle. Attirée par l’argent facile et intriguée par des demandes parfois assez radicales, son nouveau savoir va être utilisé à des fins toutes personnelles pour assouvir une vengeance (bien méritée) à grand coups de bistouri.
Ah, les ravages de la chirurgie, n’est-ce pas ?
L’image est léchée, l’ambiance glauque à souhait et ce film se laisse bien regarder. Je ne vous dirai rien des demandes particulièrement déviantes qui sont faites à Mary car c’est tout le sel du film. L’apparition des deux sœurs jumelles qui sont également les réalisatrices de cette pellicule, aka The Soska Sisters, est jouissive car ces deux personnages dégagent beaucoup de force et leur gémellité renforce cette impression étrange d’effet miroir. Un film fascinant, comme un épisode de Nip Tuck sous acide que je vous laisse découvrir!
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