Black Mirror, une très bonne série d’anticipation

Découvrez le côté sombre de notre monde ultra connecté dans un futur pas si lointain
Ce qui est bien avec cette série anglaise qui a commencé en 2011, c’est qu’on ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Premièrement, chaque épisode est indépendant l’un de l’autre, relié par un fil rouge : les nouvelles technologies, les médias et notre rapport à eux. Deuxièmement, il faut souvent quelques minutes pour réaliser que l’épisode ne se passe pas à notre époque grâce à des technologies qui pourraient exister mais qui n’existent pas encore.
3 saisons : différents malaises
Si cette série est tellement cool, c’est que chaque épisode est très différent du précédent. Le tout premier de la saison 1 donne le ton : un ministre est victime d’un chantage, s’il n’a pas une relation sexuelle avec une truie en direct devant toutes les télés de son pays, un otage important mourra. Malaise…gros malaise…
Si l’importance et le rôle des médias est le thème principal, la série met aussi en scène le côté voyeur que tout être humain peut avoir face à des circonstances spéciales. Qui lors d’un accident grave de la route n’a pas eu son regard qui s’est détourné involontairement même une seule seconde pour apercevoir l’ampleur des dégâts ? si ce n’est pas votre cas, cette série pourrait bien vous déplaire car elle appuie là où ça fait mal, avec une imagination salutaire.
Le futur proche ça craint
Dans la plupart des épisodes, les humains entrent en relation avec des machines, deviennent eux-même porteurs de puces censées leur faciliter la vie mais les faisant ainsi devenir des cyber-cobayes. Tous les épisodes sont assez différents les uns des autres mais tous contiennent un désespoir et une fatalité contenue. Bref, on est content quand ça finit bien !
L’un des épisodes qui m’a le plus touché, c’est celui où une femme perd son mari et qu’une société lui propose un clone humanoïde parfait, qui a enregistré toutes les conversations par e-mail ou téléphone entre elle et son époux, et s’adapte en permanence pour adopter la personnalité du défunt. Cela pose tellement de questions sur la mort, la peur d’oublier et le désir de faire perdurer la mémoire par tous les moyens que j’ai plongé dedans et que j’en suis ressortie toute retournée.
Facebook m’a tuer
Le futur que nous propose la série (ou parfois un présent glauque mais qui pourrait très bien être réel) est inquiétant mais pas dénué d’humour, c’est une série anglaise, il ne faut pas l’oublier ! Dans la saison 3, le meilleur épisode traite d’une société où nous sommes tous doté d’une puce reliée à un portable et noté sur notre popularité : les gens postent des statuts toute la journée et se notent entre eux en continu. La popularité donne accès à des privilèges comme accéder à un logement ou simplement être bien traité par les autres. Il faut voir le désespoir de l’héroïne qui poste un statut tout débile et attend les commentaires et les notes comme si sa vie en dépendait…Toute ressemblance avec Facebook est totalement fortuite je pense !

Black Mirror
Bref, si vous êtes passés à côté de cette série originale et bien foutue, je vous la recommande ! comme ce sont des histoires indépendantes, le niveau varie et certains épisodes sont mieux que d’autres mais quand ils sont bien, ils sont justes géniaux.
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