Breaking Bad + 28 Jours Plus Tard = Déchirés

Allez, répétez après moi les enfants : « La drogue c’est mal, très mal ! » mais bon, dans un monde apocalyptique : ça pourrait vous sauver la vie !
Ce sympathique roman de zombies écrit par Peter Stenson m’a été offert pour noël par ma sœur V., qui me connaît très bien. Je l’ai dévoré rapidement et ça m’a conforté dans mon choix de ne jamais prendre de la méthamphétamine : « No way… Bitch ! » comme dirait Jessie Pinkman.
La première scène vous plonge directement dans l’ambiance :
Chase Daniels est tranquillement en train de se défoncer à la meth avec son pote Sténo, quand il aperçoit par la fenêtre une petite fille toute mignonne. Celle-ci joue avec un rottweiller avant de lui déchirer la gorge en ricanant. Chase est tellement à l’ouest qu’il pense à une hallucination mais son cauchemar va s’avérer bien réel. Sténo et lui vont découvrir que la ville est complètement déserte à part ces zombies qui ricanent, comme s’ils voulaient leur montrer que leurs chances de s’en sortir sont très limitées.
I want to get high… So high !
Au fil de leur combat acharné pour sauver leurs vies, Chase et Sténo vont réaliser que les seuls survivants qu’ils rencontrent sont tous des junkies et qu’ils ne peuvent s’en sortir qu’en étant complètement stone, ce qui n’est pas un exercice facile ! Cela m’a d’ailleurs fait penser au film irlandais Grabbers, dans lequel les survivants d’une attaque extra-terrestre réalisent que l’alcool est l’arme ultime pour se protéger et qu’ils sont obligés de prendre une cuite mémorable pour se défendre.
Il faut le savoir, le junkie est un crevard
Chase Daniels est l’anti-héros par excellence, attachant malgré tout, qui essaie de faire les choses bien mais tout en étant capable de faire des choses dégueulasses pour survivre. D’ailleurs, cela revient souvent dans le roman, le fait qu’un junkie soit prêt à n’importe quoi pour sa dose (comme dans Requiem For A Dream, d’ailleurs). Les personnages sont obligés de se défoncer avec tout ce que cela implique et notamment : trouver un cuistot qui pourra leur fournir la meth.
Kiss the cook
Et l’amour dans tout ça ? Car oui, il y a TOUJOURS une histoire d’amour et d’espoir dans les récits de zombies : ne vous inquiétez pas, incorrigibles romantiques que vous êtes, Chase Daniels décide qu’en plus d’un « cuisinier », l’autre élément nécessaire à sa survie est son ex, Kay, une sacrée nana (qui a un gros nez attendrissant, selon notre héros) et Chase est bien décidé à la retrouver pour la sauver des zombies et de l’abstinence.
Ce livre m’a bien accrochée et j’ai aimé son style vif et direct. On sent que l’auteur a de l’expérience dans le domaine des addictions ou qu’il s’est particulièrement bien documenté ! C’est drôle souvent, triste et désespéré parfois, un peu comme la vie.
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