Critiques Alphabétiques : Angoisse

A pour Angoisse (Bigas Luna, 1987)
J’ai décidé de faire cette section pour partager avec vous mes souvenirs très personnels en matière de films d’horreur ou fantastiques. Ces films ne sont donc pas tous récents, loin de là, mais ils ont le mérite d’avoir imprégné ma mémoire !
Angoisse est ma première vraie expérience horrifique, partagée avec mes sœurs et ma voisine. Souvent le samedi après-midi on louait des films au vidéo-club : on filait directement au rayon films d’horreur et on montrait très rapidement la jaquette à mon père, qui nous accompagnait, de façon à ce qu’il ne voit pas trop ce qu’on avait pris. Très utile vu que c’est lui qui payait la location… et puis hop, direction la chambre où on se mettait dans le noir pour mater nos trouvailles. Il faut préciser qu’à l’époque ma voisine était la seule qui avait déjà vu un vrai film d’horreur et pas des moindres : Massacre à la tronçonneuse ! j’étais trop jalouse ! la chance ! (euh, excusez-moi, je revis un peu trop la scène, là)
Et ben avec Angoisse, on a pas été déçues du voyage…
L’histoire raconte la relation très ambiguë entre une mère et son fils, qui devient aveugle. Pour empêcher ça, elle hypnotise son tueur de rejeton pour récolter des yeux sur des victimes non consentantes. Franchement, l’ambiance était super glauque, je me rappelle qu’on était scotchées, à fond dans le film. A un moment, le fils s’acharne particulièrement sur une victime pour lui enlever l’œil et on entend très distinctement le bruit du métal qui frotte contre l’orbite. J’ai dit un truc du genre « ah, mais c’est dégueulasse !! » et une seconde après dans le film, on entend exactement la même phrase, prononcée par une fille. Franchement ça fait bizarre comme effet ! En fait, on se rend compte que c’est un film dans un film : deux amies sont au cinéma et regardent le film, Angoisse, en même temps que le spectateur.
Un film qui porte bien son nom
Les deux filles vont se rendre compte que quelque chose de pas très normal se prépare, car un vrai tueur s’est glissé dans la salle. Je ne me rappelle plus très bien de la fin mais je sais qu’on en prend plein les yeux. Je me souviens surtout de la mère, qui avait une toute petite voix de sadique. Il me semble avoir revu cette actrice (une personne de petite taille avec une allure assez marquante) dans d’autres films, dans lesquels elle joue souvent des personnages inquiétants.
Eh bien mes enfants, pour un premier film d’horreur, on étaient contentes de notre coup ! Ce fut le premier d’une longue liste…
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