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Grave (2017)

Écrit le 7 avril, 2017 par Sarah

Je suis allée voir le film en me disant que quand il y a pas mal de pub autour, ça sent le pâté, et bien non!

J’avais déjà entendu parler de ce film car il passait à l’Absurde Séance à Nantes, ça donnait déjà bien envie de le voir et franchement, leur avis est plutôt une valeur sûre ! mais bon, comme des fois on est dans le Delawere total, mon mari et moi on a loupé le festival cette année. Shame, Shame, Shame !

Et bien Grave s’est avéré une très bonne découverte, surtout pour un film français de ce genre !

Oui, je sais, c’est pas bien de dire ça mais déjà,  il n’y a pas beaucoup de films fantastiques ou d’horreur français notables (à part Calvaire, Martyrs,  Frontières et Sheitan , je les ai presque tous oubliés). D’ailleurs ça n’a rien a voir mais l’autre jour je suis tombée par hasard sur une série qui s’appelle Profilage (Comme pour la série Profiler, vous êtes sérieux là ?), en zappant, et j’ai cru que c’était une blague, rien que le titre quoi…ils s’envoient des courriels à Profilage ? putain et l’héroïne, siouplé, une rouquine qui veux tellement la jouer mystérieuse qu’elle a juste l’air d’une débile profonde. Mais bon, tout ça pour dire que Grave, c’est un très bon film français.

« Kweuhà ???? »

Dès le début, pas de chichis, on est pas là pour déconner

La scène d’introduction est frontale, sans fioritures. Puis on découvre une famille bobo-végétarienne-cool qui accompagne sa petite dernière, Justine,  pour sa première année d’études vétérinaires. A peine le temps de rencontrer son coloc plutôt sympathique, qu’elle est embarquée dans une séance de  bizutage qui va être compliqué pour elle car on la force à manger de la viande crue, attention, pas une bonne bavette mais un rein d’animal même pas cuit. La jeune fille va alors se découvrir un appétit féroce pour la viande, et plus particulièrement la viande humaine. Elle lutte contre tous ses principes, contre elle-même aussi, pour ne pas céder à des pulsions de plus en plus violentes.

Si on découvre que l’on est un monstre, que faire, l’accepter ou lutter ?

Pas facile pour Justine qui est toute jeune, vierge de surcroît et qui ne comprend pas ce qui lui arrive. La seule personne qui pourrait l’aider et la réconforter c’est sa grande sœur, qui elle aussi fait partie de l’école vétérinaire mais alors là c’est mal barré car elle est immature et pas très tendre avec sa petite sœur.

On va vivre le calvaire de Justine et on sent que ça ne peut pas finir bien.

Le film ne fait pas peur, il déroute et vous prend aux tripes

Les scènes chocs sont contrebalancées par un humour (noir souvent mais toujours spontané) qui arrive à faire baisser la tension. Ce qui m’a beaucoup plu c’est que Justine pourrait être n’importe qui que vous connaissez, rien n’est surjoué (si tu m’écoutes la rouquine de Profilage, prend-en de la graine) et les acteurs jouent avec beaucoup de naturel. L’histoire tient carrément la route et on se prend un bon coup de poing à la fin.

 

Alors bravo à la réalisatrice Julia Ducournau, qui a fait un film excitant et décomplexé, j’ai vraiment aimé et je le recommande, à part si vous êtes vraiment sensible, il faut aller le voir !

Films

COMMENTS

Ze ninille 24 avril, 2017 at 11:51 - Répondre

ah, ah, j’adore ta critique de Profilage. Saches quand même que la rouquine dans la série est vraiment un peu débile/malade mentale (non que je veuille défendre Profilage, mais je vois que ça t’a traumatisé)

Sarah 24 avril, 2017 at 18:28 - Répondre

T’inquiètes Ze Ninille, je me suis remise de Profilage, une copine sur Facebook a déjà pointé mon erreur sur le fait que dans la série la héroïne est censée être traumatisée mais j’y peux rien, pour moi elle en rajoute trop et on dirait une grosse quiche. Pour me rattraper je pense faire une critque sur Evildead ET Joséphine ange-gardien !

Ze Ninille 24 avril, 2017 at 19:13 - Répondre

Laisse tomber, l’actrice dans Joséphine elle surjoue trop le côté « je suis pas très grande et je sais claquer des doigts »

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sarah

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