Jeruzalem (2016)

Vu les avis de ce film, on avait un peu peur de tomber sur une belle bouse et…surprise !!
Bon en même temps quand on jette un œil sur ces fameux avis de films on tombe bien souvent sur des petits boutonneux avec 3 poils sur le zizi et qui s’improvisent docteurs ès film d’horreur, du genre « ouais mais trop trop nul javoue ce film, même pas de sang, j’ai trop pas eu peur, vazzyyylà c’est quoi cette merd ». Ok Pikachu, on a compris.
Jeruzalem est intéressant du point de vue du concept
Sarah, la héroïne, se fait offrir une paire de google glasses par son père et c’est par ses yeux (lunettes) qu’on voit ce qui se passe. L’idée est vraiment pas mal car quand elle rencontre des gens, elle peut voir leur profil facebook qui s’affiche (super intrusives ces lunettes au passage) , elle a accès aux informations sur les endroits qu’elle découvre, prend des photos et des vidéos en live et on est ainsi vraiment plongés au cœur de l’action. Cela donne aussi des scènes marrantes comme quand ses lunettes se mettent à déconner (elle les fait tomber au moins 3 ou 4 fois dans le flm) et qu’en pleine scène de panique elle hurle et que des lol cats s’affichent en permanence.
Jeruzalem nous montre des personnages immédiatement attachants qui vont vivre des sales moments
Sarah part en voyage avec sa meilleure copine Rachel, une fille espiègle et pleine vie, pour tenter de se changer les idées suite à la mort de son frère. Elles rencontrent Kévin dans l’avion, un touriste comme elles qui va les accompagner durant leur trip à Jérusalem. Je ne connais pas du tout cette ville mais honnêtement, ça donne envie de voyager ! Les filles et Kévin sont accueillis par Omar, qui leur fait découvrir la ville. Tous les personnages sont vraiment cool, les dialogues sont super naturels et les bons moments qu’ils vivent contrastent vraiment avec ce qui les attend.
Car oui, c’était trop beau pour durer, la ville est mise en quarantaine à cause d’une attaque soudaine par des créatures bibliques et non identifiées. Le film commence par des allusions religieuses à Jérusalem qui serait la troisième porte de l’enfer, car les morts y reviennent à la vie et viennent pour corrompre ses habitants.
Le film ne traite pas du conflit israélo-palestinien, il montre une belle ville où les différentes religions cohabitent tant bien que mal
Et franchement, ça fait du bien de voir cette ville par les yeux des gens qui l’aiment, qui sont bien vivants et veulent profiter simplement de sa beauté et de son mystère. Le concept de caméra à l’épaule nous permet de ressentir le moment où tout bascule, les vacances de rêve se transforment en quelque chose d’incompréhensible et de dangereux. J’ai vraiment aimé ces personnages qui même s’ils ne se connaissent pas depuis longtemps, se serrent les coudes pour s’en sortir.
Ce n’est peut-être pas un film à gros budget mais sincèrement, c’est un des plus sympas qu’on ai vu récemment
On ne s’ennuie pas, il est dynamique et prenant. Il faut dire que ces dernières soirées on est allés de déceptions en déceptions avec mon mari : comme avec le film de Rob Zombie, « 31 », qui est d’un ridicule achevé (Rob, Rob, Rob, faut vraiment te ressaisir, mon gars) ou encore « Revenge », un rape and revenge (comme son titre l’indique) franco-anglais qui se joue des absurdités avec un naturel vraiment déprimant : ce film vous prend pour des cons qui goberaient n’importe quoi et il vous balance des dialogues tellement nuls que c’en est drôle
Jeruzalem est un bon petit film, angoissant juste ce qu’il faut et qui tient en haleine, le jeu très spontané de ses comédiens y est pour beaucoup, non vraiment, je valide.
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