Servir froid (Better Served Cold) de Joe Abercrombie

Qu’est-ce qui se mange froid ? La vengeance, et le plat concocté par Monza Murcatto pour ses ennemis sera mémorable et sanglant…
Amateurs d’action, de sang et de dialogues percutants, voici le roman sur lequel vous devez vous précipiter. Je viens de le finir et je me dis que je suis encore tombée sur une bonne petite pépite !
Quand tu crois que tu as tout perdu, eh ben c’est peut-être parfois bien le cas !
Monza Murcatto, appelée aussi la bouchère de Caprile, avait tout : La beauté, la richesse et le pouvoir de mener à la guerre des hommes qu’elle effrayait autant qu’elle fascinait. Elle est un jour trahie par le duc d’Orso, son employeur, qui s’en débarrasse et la laisse pour morte. Mais Monza survit et bien qu’horriblement mutilée, brisée et presque détruite, elle décide de trouver un nouveau but dans sa vie : Détruire tous ceux qui ont participé à sa tentative d’assassinat et les faire souffrir autant qu’il sera possible.
Une belle équipe de bras cassés
Pour assouvir sa vengeance, notre courageuse héroïne va s’entourer des personnes qu’elle estime assez dangereuses pour mener à bien sa quête. Il y a Shivers, un guerrier du nord qui souhaite devenir un homme bon ; Morveer, le maître empoisonneur prétentieux et sournois, flanqué de son assistante Day, obsédée par la nourriture ; Vitari, spécialiste de la torture ; Cordial, qui ne comprend le monde qui l’entoure qu’au travers des nombres et de ses dés et Cosca, mon personnage préféré, ancien commandant alcoolique trahi par Monza et qui a pour manie de retourner sa veste dès que cela s’avère nécessaire.
Monza va pouvoir réaliser sa vengeance, traversant des villes aux noms qui évoquent l’Italie, telles Borletta, Musselia ou encore Caprile. Elle laissera son empreinte sanglante dans l’histoire et découvrira que la vengeance a ses limites et qu’elle n’est jamais sans conséquences.
Monza, une héroïne sévèrement burnée
Les personnages sont tous intéressants et les dialogues sont vifs, assez crus parfois, toujours réalistes. Monza est l’archétype de la déesse guerrière, sauvage mais qui essaie de rester (plus ou moins) juste. Les dialogues sont vraiment savoureux et les situations, même les plus dramatiques, sont traitées de manière ironique. Joe Abercrombie vous fait pénétrer dans son monde de guerre tout naturellement, on pense à Game Of Thrones pour le jeu de pouvoir auquel se livre les dirigeants et Monza pourrait tout à fait être une Arya Starck, répétant sans cesse sa litanie vengeresse (Cersei, The Mountain, Meryn Trant…) pour se motiver. Les personnages ne sont ni bons ni mauvais, comme dans toute époque de guerre ils ne vivent plus, ils survivent, quitte à faire tout ce qui sera nécessaire pour tirer leur épingle du jeu.
Encore une super découverte, je vais donc me pencher plus sérieusement sur le cas Abercrombie car son style d’écriture m’a définitivement convaincue.
Comme d’habitude, un petit dessin de mon cru pour représenter Monza et son équipe, bonne lecture !
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