The Leftovers (2014)

Rarement une série ne m’a touchée à ce point, une réussite qui s’est confirmée au fil des 3 saisons !
Le 14 octobre 2011, 2 % de la population mondiale disparaît de façon totalement aléatoire : les gens perdent un bébé, leurs parents, des sœurs ou des frères, qui disparaissent soudainement sans aucune explication. Presque toutes les familles perdent au moins l’un de leur proche. Après la stupeur, c’est la colère et le désespoir pour « ceux qui restent » (le titre de la série d’ailleurs).
La série ne va pas se focaliser sur ceux qui sont partis et où ils sont allés mais bien sur les « survivants » de ce phénomène inexplicable et ça c’est génial
Dans cet état de panique totale et de tristesse, nous faisons la connaissance du policier Kevin Garvey (Justin Theroux, que je ne connaissais que de nom car il est marié à Jennifer Aniston, ouais je lis Closer chez mon coiffeur, et qui se révèle un très, très bon acteur).
la famille de Kevin n’a subi aucune perte lors de la « disparition soudaine », le nom donné à l’évènement, mais sa vie est devenue bien merdique.
Sa femme Laurie l’a quitté pour rejoindre une secte nihiliste où les gens sont habillés tout en blanc, ne parlent plus, fument à longueur de journée pour décider du moment de leur mort et coupent tout lien avec leur famille, car ils estiment que ce mot n’a plus de sens (enfin moi c’est ce que j’ai compris).
Sa fille adolescente (vous voyez la fille de la géniale pub Kenzo, toute fofolle et qui se déhanche en se jouant des clichés de la beauté, c’est elle !) Jill est tombée dans un je m’en foutisme total et joue à des jeux suicidaires avec ses amis pour passer le temps. Enfin, son fils, Tom, a déserté pour suivre une espèce de gourou qui prétend réconforter les gens de leur perte en les serrant dans leur bras.
Ah oui, j’oubliais son père, Scott, un excellent flic qui lui a tout appris et qui est devenu fou car il entend des voix, se retrouve au chaud à l’asile.
Dans ce climat tendu où les gens cherchent désespérément à faire un deuil impossible, le bon flic Kevin fait de son mieux pour gérer la panique ambiante
Mais il est sujet à des crises où la réalité et le rêve se confondent et vit des aventures nocturnes étranges avec des personnages bien frappés. Kevin va vite devenir le personnage central (même si tous les personnages secondaires sont vraiment tout aussi importants). Il va tenter de comprendre ce qui s’est passé et surtout comment survivre quand le monde et lui-même semblent complètement perdus.
L’amour nous sauvera tous (yep, c’est pas moi qui le dis mais la série)
Sa rencontre avec Nora Durst, une femme qui a perdu sa famille entière et qui du coup est devenue le symbole du courage et de la survie, va complètement changer sa vie. L’actrice, Carrie Coon, jouait le rôle de la policière qui tentait de résoudre son enquête malgré le sexisme ambiant dans Fargo saison 3 et on la retrouve ici avec plaisir car ce personnage est émouvant et surtout très fort.
Chaque saison s’imbrique dans la suivante et les personnages évoluent, dans leur comportement, leur spiritualité, leur façon de voir les choses. Même quand tout semble désespéré, il y a toujours au fond une note d’espoir qui nous fait voir à quel point la vie est un combat de tous les jours. On nage entre réalité et rêve, à travers les visions de Kevin et une réalité qui est devenue une autre. Le monde tel que tous le connaissaient a changé et nos héros vont faire comme n’importe quel humain qui rencontre une nouvelle situation : ils vont miser sur l’inconnu, l’espoir et l’adaptation. Les références religieuses sont également très nombreuses mais dans ce contexte, elles apportent une touche qui rajoute au mystère et confèrent un aspect surréaliste à une série qui jongle avec croyances, mysticisme et quête de sens.
Quand la saison 3 s’est achevée, je me suis vraiment sentie comblée : pour une fois on a une vraie fin qui tient la route, pas faite à la va-vite pour terminer le truc. Cette série fait réfléchir, pose des questions intelligentes et une fois commencée, il est impossible de la lâcher. Pour moi c’est un énorme coup de cœur : tout est bien !! L’histoire, les personnages, les situations, l’humour (car oui, ça semble triste mais il y a beaucoup d’humour noir) et une bonne bande-son qui rajoute énormément d’émotion aux actions des protagonistes. Le thème principal au piano vous restera longtemps dans la tête tellement il illustre parfaitement l’ambiance de la série.
Vraiment, je vous la conseille, vous ne le regretterez pas et si vous trouver ça totalement nul et incompréhensible je vous conseille les Anges de la téléréalité, ça fait moins mal au cerveau !
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