The Man In The High Castle (2015)

Edelweiss, Edelweiss… la chanson du générique est à l’image de la série, mélancolique, perturbante et addictive
Philip K. Dick a inspiré cette série dont je suis devenue totalement accro : en 1962, bien après que la seconde guerre mondiale ait été gagnée par l’Allemagne et le Japon, les États-Unis sont sous le joug des nazis à l’Est, et des japonais à l’Ouest. Au milieu, une zone neutre. Cela donne à peu près ça (Scheisse, ça vous met dans l’ambiance…) :
La belle Juliana Crain vit avec son petit ami Franck (qui est juif : pas de chance pour lui dès le début) dans un San Fransisco totalement contrôlé par les japonais et sous un régime totalitaire.
Oubliés le rockn’roll, les drive-in et la joie de vivre, les gens survivent dans une peur constante. Les nazis font appliquer à la lettre les consignes du Reich, données par un Hitler sur le déclin. Dès le début, on éprouve une sensation de cauchemar (à part pour les Le Pen et autres Trump qui doivent regarder cette série avec la bave aux lèvres et de l’espoir plein les yeux), la vie est triste, sans aucune perspective de liberté.
Mais une lueur d’espoir va surgir grâce à l’existence de bobines de films, qui montrent une toute autre réalité :
Celle que l’on connaît, l’Allemagne nazie vaincue. Juliana, notre héroïne, va se trouver mêlée à une quête désespérée pour trouver ces bobines, recherchées par les nazis, les japonais mais également les résistants. Elle fera la connaissance de Joe Black, un américain aux motivations ambigües. Elle tentera de comprendre l’origine de ces films afin de percer le mystère de celui qui les détient : le fameux Man In The High Castle.
Dans la belle brochette de purs méchants qui gravitent autour de Juliana, tout n’est pas blanc ou noir
Vous allez aimer détester l’inspecteur Kido, l’Obergruppenführer John Smith ou encore ce bon vieux taré d’Hitler. Plus la rage provoquée par leurs actions monte en vous, plus vous réalisez que certains subissent ce système, comme va le montrer le calme ministre japonais du commerce TaNobusuke gomi (qui deviendra un personnage-clé, notamment dans la deuxième saison).
On tremble pour les héros, on est triste pour eux et on entre à fond dans cette histoire passionnante
Si la première saison met l’intrigue en place et a un rythme assez lent (perso, ça ne m’a pas dérangée), la seconde est beaucoup plus fluide, les choses s’accélèrent et chacun fait face à son destin. Juliana se révèle dotée d’une force morale incroyable, qui va faire d’elle un vrai héros. Mais elle devra faire face à l’incompréhension de ses proches dans son combat, au risque de perdre beaucoup de ceux qu’elle aime.
Cette série est un vrai coup de cœur, et particulièrement la deuxième saison, car elle bascule beaucoup plus dans le fantastique (en répondant aux questions qui planent dans la première). Ça vous remue les tripes et surtout cela vous fait bien cogiter en ces temps de montée du nationalisme. Du grand art !
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