Zorn et Dirna

Que se passerait-il si la mort ne pouvait plus faire son travail ?
Cette bande-dessinée surprenante nous le dévoile : Âmes sensibles s’abstenir !
Avec Jean-David Morvan au scénario, Bruno Bessadi et Vincent Trannoy tous deux au dessin et Christian Lerolle à la couleur, vous allez passer un bon moment graphique de pur chaos en 6 tomes !
Ce qui surprend très vite dans cette BD, c’est le décalage entre le dessin (très riche en détail, j’adore) presque à la Walt Disney parfois :
Et la violence graphique qui est par moment franchement gore. J’ai vraiment adoré cet univers très riche et vivant, dans lequel évoluent des personnages au caractère bien trempé.
La Mort est morte et c’est un sacré beau bordel mes amis…
En fait, dans l’histoire, La Mort a été emprisonnée à tout jamais par un roi qui ne voulait pas mourir. Mais cet acte a eu des conséquences horribles : Certes les gens ne meurent plus, mais leurs corps vieillissent et se décomposent sans jamais trouver le repos. Cela donne des scènes apocalyptiques où les personnes trop « abîmées » physiquement, finissent par être amenées par une garde spéciale pour être découpées en morceaux dans un lieu appelé Les Laminoirs. Quand le cerveau et le cœur cessent de fonctionner alors l’âme du défunt atterrit dans la première personne qui se trouve à côté. C’est pour cela que des pauvres bougres, les Lamineurs, récoltent toutes ces âmes pour les contenir en vivant l’enfer de la schizophrénie. Tordu non ? oui et c’est ça qui est bon !
Mais venons-en à Zorn et Dirna
Ces deux petits jumeaux, galopins comme pas deux, réalisent qu’ils ont le pouvoir de tuer les gens en les touchant et doivent donc être conduits au Roi. Ils vont découvrir que leur don est précieux et convoité et malgré le danger, ils vont retrouver leurs deux parents et connaître les tristes circonstances de leur naissance et de l’origine de leurs pouvoirs. Dans un monde violent rempli de cadavres pourrissants et de plaies recousues à vif, ils bénéficieront de la protection et de l’amour inconditionnel de leurs parents (de sacrés numéros également).
Je vais m’arrêter là pour le résumé car je risquerai de trop en dire !
Il y a beaucoup de retournements de situation et d’aventures et l’imagination du scénariste est sans fin : Il donne une logique à un monde qui tente de créer ses nouvelles règles en l’absence de la Mort. Malgré un contexte morbide, l’humour est toujours présent et arrive à nous faire souffler un peu, on sent une grande sympathie de l’auteur pour nos deux héros en culottes-courtes.
C’est une sacrée bonne BD, de celles qui méritent d’être conservées et relues. Alors chapeau les gars vous nous avez pondu un petit chef-d’œuvre à la fois gore et bien marrant.
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